Dès la naissance les ovaires contiennent un stock définitif de gamètes qui diminue au cours du temps et qui n’est pas renouvelable. Certains traitements peuvent être toxiques envers cette réserve ovarienne en la diminuant prématurément voir totalement, on parle alors d’insuffisance ovarienne prématurée.
En fonction de l’âge au moment du diagnostic, de la nature de la pathologie et des traitements à mettre en œuvre ainsi que du degré d’urgence à démarrer les traitements, différentes techniques de préservation de la fertilité peuvent être proposées :
- La congélation d’ovocytes
Cette technique concerne les patientes pubères. Après un traitement de stimulation hormonale, plusieurs ovocytes sont recueillis suite à une ponction folliculaire au bloc opératoire. Le laboratoire se charge ensuite de congeler et conserver les ovocytes matures dans de l’azote liquide. Les ovocytes pourront être réutilisés ultérieurement en réalisant une technique de Fecondation in Vitro par microinjection intra-cytoplasmique d’un spermatozoïde ou ICSI.
- La congélation d’embryons
Cette technique peut être proposée aux patientes pubères en couple et ayant un projet parental. Après un traitement de stimulation hormonale, plusieurs ovocytes sont recueillis suite à une ponction folliculaire au bloc opératoire. Le laboratoire effectue une Fecondation in Vitro avec les spermatozoïdes du conjoint. Des embryons seront congelés et conservés dans de l'azote liquide en vue d’un transfert d’embryon à distance du traitement et résolution de la pathologie.
- La congélation du tissu ovarien
Cette technique s’adresse généralement aux patientes non-pubères. Elle consiste en un prélèvement chirurgical de cortex ovarien. Le laboratoire agréé pour cette technique se charge de préparer des fragments de cortex ovarien qui seront congelés et conservés dans de l’azote liquide. Ces fragments pourraient être réutilisés ultérieurement en vue d’une transplantation autologue ou d’une technique de Maturation In Vivo.